Parcours Street Art

Le parti-pris graphique a été de garder les éléments architecturaux d’origine, à savoir les colonnes ainsi que les portes : la fresque s’adapte et s’articule autour d’elles.<br/>L'artiste propose une approche symbolique et allégorique de l’environnement d’Annemasse, fortement caractérisé par la voie verte, lieu dédié à la promenade lente ainsi qu’au rapprochement avec la nature. Le fond de la fresque évoque un horizon montagnard sur lequel s’articulent des références architecturales (toitures) et des références à la marche, à l’eau sous plusieurs états, au ciel et aux paysages vallonés qui entourent Annemasse. Des personnages défilent sur cette voie verte plus visible sur les parties latérales du mur, qui laisse une plus grande part à la fresque illustrative.

LORAINE MOTTI
Loraine Motti aborde le thème récurrent du paysage, interprété de manière onirique et rythmé par des choix de couleurs décalées. Dans ses compositions, l'artiste française intègre parfois des protagonistes qui ajoutent un aspect narratif à ses œuvres.

Elle s'inspire de représentations primaires ou anciennes dans les Arts, des compositions égyptiennes en passant par la tapisserie du Moyen Âge, jusqu'aux figurines « alebrijes » mexicaines. Sur la base technique de l'aérosol, son travail de fresque s'élève à hauteur monumentale mais se décline aussi à petite échelle.

L’hybridity, ou hybridité en français, est un concept utilisé dans divers domaines (biologie, linguistique, culture …) pour décrire la fusion et l’interaction de diverses influences afin de créer quelque chose de nouveau et unique.<br/>Dans un contexte culturel, l’hybridité se réfère à la fusion de différentes traditions, pratiques et influences culturelles pour créer une nouvelle culture. Cela peut inclure la musique, la cuisine, les vêtements, les arts, etc. Le jazz par exemple est le résultat de l’hybridité culturelle, combinant des éléments de la musique africaine, européenne et américaine.

KORALIE CARMEN FLORES

Le travail figuratif de Ratur interroge sur les relations qu’entretiennent les artistes issus du
graffiti et les grands genres picturaux classiques. Il met en scène des personnages
de manière contemporaine, qui semblent vouloir rester anonymes.<br/>Ce titre évoque plusieurs éléments :

Vestiges : Ce mot évoque ce qui reste d’un passé, des fragments ou des souvenirs. Cela fait écho à l’idée de la sculpture brisée, suggérant que, même dans l’incomplétude, il y a encore de la beauté et une connexion
à ce qui a été.

Aurore : Cela fait référence à l’aube ou à un nouveau départ, symbolisant la renaissance et la lumière. Dans le contexte de la nymphe qui renait du feuillage, cela renforce l’idée de régénération et d’espoir.

Cette oeuvre murale puissante dépeint une nymphe dont le visage semble partiellement brisé, comme une sculpture ancienne marquée par le temps. Pourtant, des fragments manquants renaissent à travers un feuillage
luxuriant qui jaillit du haut de son visage, symbolisant la résilience de la nature. Ses traits, bien qu’incomplets, dégagent une majesté intemporelle, faisant d’elle une véritable icône. Elle incarne à la fois la fragilité et la force,
une figure mythique transcendante qui évoque la manière dont la nature, malgré les épreuves, reprend toujours ses droits et se régénère avec une beauté indomptable.

RATUR
(Arthur Maslard) est né au Havre en 1983.

Inspiré par l’évolution de la vie, le travail de Jordan Harang témoigne du passage du Temps sur la matière et sur les choses.<br/>Cette composition, à tendance surréaliste, questionne également notre perception de l’espace dans lequel nous évoluons.
Véritable quête métaphysique, cette fresque ouvre une porte vers des territoires imaginaires et poétiques nous invitant au voyage et à la réflexion.

JORDAN HARANG (RUSS)

Coco a été élève au théâtre du collège Michel Servet, sous la direction d’Alfred Le Renard, ancien professeur de théâtre.<br/>Son dessin est une mise en scène du théâtre, un jeu d’espace avec le bâtiment, avec un clin d’oeil à Alfred Le Renard, son ancien professeur de théâtre, ainsi qu’à son père qui l’a toujours encouragée
dans le dessin.

COCO
Corinne Rey dite Coco est née à Annemasse.
Dessinatrice de presse, journaliste, scénariste, auteure et dessinatrice de BD, cette artiste engagée travaille à Charlie Hebdo, à Libération et pour l’émission 28 minutes sur Arte.

Cette fresque est un hommage aux cheminots, travailleurs de l’ombre à la fois engagés et acteurs du
développement de la ville, composée par un personnage onirique principal central habillé en bleu de chauffe, l’habit identitaire des travailleur de voies.<br/>Au début du 19ème siècle, Annemasse était un petit village où l’on recensait moins de 1000 habitants sur la commune. La construction et l’ouverture de la voie ferrée va créer une rapide expansion de la ville pour devenir l’aire urbaine frontalière que l’on connaît maintenant.

De nombreux clins d’œil et symboles liés à ce travail laborieux et peu reconnu sont intégrés un peu partout dans l’image: le foulard, propre aux ouvriers syndiqués de l’époque, la casquette avec un logo de rail, le visage reprenant la forme des lampes de travail des cheminots, la date sur lampe, 1880, étape de changement d’états de la voie en utilité publique et période de développement des infrastructures ferrées.

Ce cheminot tient dans sa main un croquis de dessin d’enfant, référence au couple de propriétaire accueillant la fresque et à leur enfant.

L’idée est de mettre en lumière une mémoire collective de la ville et de ses habitants en utilisant l’onirisme et le rêve comme point de départ.

COBALT
Illustrateur & muraliste lyonnais

Une fable onirique qui s’affiche par une fresque incandescente.<br/>L’auteur et écrivain, Florian Eglin s’associe avec son compère Serval, artiste peintre, à travers le projet Fabulae Genavenses : les fables du Grand Genève, qui peuplent la région de leurs histoires, de leurs contes et fables. Les mots qui s’allient à l’image, du texte au mur. Improbables et percutants, comme l’envol d’une nuée de flamands verts.

« C’est juste avant le soir. Il y a cette minute infiniment brève.
Cette minute interminable.
Elle a la fragilité des rêves qui nous échappent le matin venu. »

SERVAL

La dynamique de la batterie pour illustrer ce lieu embématique du Spectacle Vivant à Annemasse.<br/>Artistes :

WOZDAT
Adepte du graffiti, depuis ses années d’études en communication visuelle à Lyon et Paris, il manie aussi bien la bombe aérosol que les concepts. JP Blanc utilise le terrain de jeu urbain pour accompagner les mouvances sociétales contemporaines.

KEIM
Pierre Coulanges alias Keim, basé à Annemasse, originaire de Grenoble, est spécialisé dans le design graphique, l’illustration et la peinture. Issu du graffiti et du street art, il crée un univers coloré et engagé.

LUCKY LUCIEN
Florian "Lucky" Lucien, artiste, peintre en lettres et graphiste basé à Montpellier. Sa passion pour le dessin l'a conduit vers l'univers fascinant de la typographie. Il découvre la construction des lettres à travers le Graffiti, privilégiant les styles plus "classiques". En autodidacte, il se perfectionne dans la typographie, conduisant à divers projets tels que fresques, logos, et plus encore. Cette diversité lui offre l'occasion d'exprimer sa créativité sur des supports variés. Lucky Lucien, considérant la créativité sans limites, explore constamment de nouvelles idées.

Sur cette fresque, un personnage féminin évolue dans un décor où cohabitent harmonieusement la nature et la ville.<br/>Elle parcourt la ville à vélo ou à pied, sous un ciel dégagé, au pied d’habitations aux lueurs réconfortantes et de portes magiques ouvrant vers d’autres horizons.

La palette colorée apporte fraîcheur, évasion et gaîté. La ville se charge de motifs abstraits et énigmatiques, comme des symboles et des armoiries simplifiées. Les colonnes et portes stylisées évoquent subtilement une architecture à la fois contemporaine et historique. Une nouvelle figure féminine se fond dans le paysage et sa chevelure se transforme en buisson sur le mur suivant.

CHLOÉ WEINFELD
Chloé Weinfeld est une illustratrice établie à Lyon. Elle peint à la gouache des scènes surréalistes à la végétation luxuriante et aux tonalités éclatantes, influencée par son enfance passée à la Réunion et ses nombreux voyages.
Ses compositions marient architectures rêvées et nature indomptée, au gré d’explorations imaginaires. Son univers reste profondément marqué par les riches paysages de l’île de son enfance, terre de contrastes où la lumière intense sculpte les volumes et ravive les couleurs.
Captivée par l’idée d’une nature qui reprend ses droits à travers les récits et images de cités disparues puis retrouvées, ses peintures sont une invitation à l’évasion et à la rêverie.

Le caldarium signifie une partie des thermes où se trouvaient les bians chauds.<br/>Cette fresque évoque le passé Gallo-romain de la ville d'Annemasse, suite à des découvertes de vestiges d'anciens thermes romains précisemment sur ce site, près de l'église Saint André en 2003.

CITECREATION
CitéCréation, créateur Lyonnais de trompe-l’œil et de fresques murales monumentales depuis 1983 avec des réalisations dans le monde entier.

C’est à partir de la figure d’Aimée Stitelmann, que Renée Levi a conçu son exposition à la Villa du Parc en 2021, ainsi que l’œuvre désormais visible en façade en réponse à la fresque "Philippe" située de l'autre côté du Parc.<br/>RENEE LEVI
Renée Levi définit ses peintures comme des objets et conçoit le tableau comme une surface picturale. La pratique de Levi, à la croisée de la peinture, du dessin et de l’écriture, se fonde également sur son propre parcours, qui mêle les langues et les cultures.